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CRISE AGRICOLE : Pourquoi nos producteurs, Valérie et Alain n’iront pas manifester le 3 septembre avec les 1000 tracteurs ?

Il est évident qu’aucun gouvernement ne peut intervenir sur les prix de vente bien trop bas et ne rémunérant pas correctement notre travail: le « cri d’alarme » lancé ci-après, devrait rester sans suite : lafranceagricole.fr

La logique de l’agroalimentaire industriel est d’acheter là où c’est le moins cher possible : pas de scrupule, le plus de marge possible. Demandons leur au minimum, la transparence sur l’origine des produits. Point.

Les manifestations gênant les parisiens, le déversement de fumier devant les préfectures ne sont pas un moyen crédible pour parvenir à des résultats satisfaisants et durables pour nous.

Nos seules 3 pistes possibles sont :

1- Une VRAIE baisse de nos charges sociales et patronales parallèlement à une harmonisation de ces charges au niveau de la CEE. C’est plus qu’urgent ! Quant aux salaires, souhaitons qu’ils ne soient pas nivelés par le bas en Europe. Restera la concurrence avec le Maroc, énorme producteur de légumes à bas coûts, avec des journées payées à des ouvriers pour 10 €… Alors que nous venons de régler le 17/08/2015, plus de 26595 € de charges trimestrielles à la MSA (Mutuelle Sociale Agricole (sic!)). Nous devons produire de sacrées quantités de légumes pour assumer de telles charges avec une petite structure comme la nôtre !

2- Un rééquilibrage des aides de la PAC pour les filières qui en ont vraiment besoin: l’élevage bien sûr et plus largement, les paysans des zones très rurales, éloignées des grandes agglomérations. Les 9,1 milliards d’euros que l’Europe verse à l’agriculture hexagonale sont attribués à une minorité d’agriculteurs. Un premier rééquilibrage a été fait pour 2015, mais il est nettement insuffisant : une répartition de ces fonds publics se doit d’être équitable ; tout simplement.

3- Un vrai partenariat avec vous, nos clients : seule la vente directe du producteur au consommateur nous permettra de vivre. Vive les AMAP, les coopératives créées par les consommateurs, les magasins de producteurs, les magasins de proximité…

Parlons avec vous directement : un légume est produit par un travailleur. Il a un coût qui se calcule comme on le ferait avec n’importe quel produit manufacturé.

Nous voulons vivre de notre métier. Définissons le prix juste pour tous : pour les consommateurs et pour les paysans! C’est la solution pour produire qualitativement, pour retrouver une agriculture sociale. Vous apprécierez de belles campagnes vivantes et non pas, un « joli » tableau de fleurs de colza …sans aucune vie.

Donc un grand merci à vous, à votre soutien en achetant régulièrement nos légumes et fruits.
Et bonne rentrée à vous.


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